Réunion technique du mardi 4 décembre 2018

Les préparatifs continus pour une mise à jour conséquente.

Il était impératif que nous puissions assurer l’expérience TCI de mardi prochain (le 11). Il nous restait quelques détails à régler. Les plus significatifs était la fin de l’installation du nouveau PC (et des logiciels utiles à l’utilisation de l’enregistrement audio) et le système de déclenchement d’enregistrement vidéo depuis la cellule. Ce dernier point fut assez rapide, Amar installant une simple souri WIFI en prenant le soin d’obstruer la cellule optique pour ne plus permettre le mouvement du curseur. Ainsi, la personne qui sera dés mardi prochain assise dans la cellule, déclenchera elle même l’enregistrement de la vidéo en cliquant simplement sur le bouton droit de la souri. Ce sera ensuite Joël qui depuis le pupitre vidéo stoppera l’enregistrement (en attendant que celui soit automatisé, nous avons des pistes d’étude).

Pour la partie audio de notre installation, et en attendant l’installation définitive du larynx virtuel (encore en gestation), nous devions pouvoir assurer la partie enregistrement audio. Des soucis de réglages logiciel ne nous permettaient plus d’enregistrer le signal des quatre microphones. Après plusieurs recherches Sébastien R réussissait à trouver le bon réglage. Lors de la prochaine expérience TCI nous pourrons donc avoir un enregistrement audio fait de quatre sources. Nous pourrons aussi expérimenter le système vidéo avec la projection des formes aléatoires en HD-FULL.

L’installation de la haute vitesse vidéo, un casse tête chinois…

Le schéma ci-contre n’est pas du tout le principe technique actuel de notre cellule. C’est tout simplement la mise en perspective d’une inspiration obtenue par Joël (entendez une pensée suggérée par les esprits) devant le problème que nous pose le remplacement de nos caméras SD (4/3 pal analogique) par d’autres en haute définition et qui plus est à haute vitesse. Pour bien comprendre la situation, il faut avoir en tête que ces hautes vitesses d’enregistrements vidéos (pouvant aller pour certains équipements à plus de 10 000 images par seconde) ne sont que des options pour des recherches scientifiques ou pour des prises de vues particulières nécessitant une grande cadence d’image (comme pour réaliser un ralenti par exemple). La plupart du temps les vidéos lambda sont réalisées en 25 images par seconde, ou 30 voir 50 et cela jusqu’à 60 images par seconde. C’est là la limite conceptuelle de la plupart des équipements ou logiciels attribués à la vidéo. Il existe bien entendu des particularités, des drivers pouvant aller au-delà de cette limite, comme ce doit-être le cas dans les systèmes embarqués des caméscopes à haute vitesse.

Seulement voilà, nous autres avons besoin d’enregistrer cette cadence depuis notre ordinateur et de surcroit en mélangeant le flux de deux caméras à haute vitesse. Exactement comme ci nous voulions, par exemple, mélanger le signal vidéo de deux GO-PRO (filmant respectivement en 120 images par seconde) avant même d’enregistrer la vidéo…Difficile, puisque le système qui enregistre à cette vitesse se situe DANS la caméra…On pourrait alors penser enregistrer deux fichiers vidéo et de les mélanger après, en postproduction, mais alors nous ne serions plus en direct! Dans la cellule nous enregistrons DEUX flux vidéos que nous mélangeons en direct. C’est cette combinaison qui produit les images TCI. Réaliser le mélange des vidéos après l’expérience n’aurait plus de sens.

Après ces considérations, il fallait bien faire des tests. La plus petite de ce genre de caméra dite « industrielle » (entendez servant à des mesures ou des expériences scientifiques) coute très cher. Nous avons du dépenser plus de 700 euros pour une seule (et sans l’objectif). Il est donc impératif de ne pas se louper sur l’installation et d’en assurer le fonctionnement. Sur le papier tout parait clair; on branche la caméra sur un port USB (3.0), on la pilote avec l’interface vendue avec, on enregistre le signal avec l’interface adéquate et hop le tour est jouer. Mais en réalité, les choses sont bien plus compliquées, puisque vous l’avez compris, nous devons MÉLANGER deux flux avant d’enregistrer UN SEUL fichier vidéo…Le problème est que le logiciel qui pilote la caméra (et qui enregistre la vidéo) est prioritaire et refuse en entrée rien d’autre que la caméra qui va bien, point à la ligne… Comment dans ces conditions faire transiter les deux flux vidéo dans un mélangeur vidéo (logiciel) et d’enregistrer le tout en 135 images par seconde ?

Une histoire d’informaticien.

Sébastien R, est notre Geek à nous. C’est un jeune homme remarquable qui jongle avec l’encodage informatique, comme d’autres le font avec des balles. Naturellement, pour lui la logique du « in/out » peut être facilement détournée. Impossible n’est pas informaticien pourvu que le programmateur soit bien inspiré. « Si une GOPRO peut enregistrer une vidéo à 120 images par secondes, c’est que le codec doit exister quelque part. Il suffit de le trouver de l’installer sur le poste puis d’enregistrer la séquence mélangée à partir du logiciel et ce sans passer par le driver de la caméra »

C’est le postulat de Sébastien. Il faut dire que cette constance tend au respect et ce face à l’impatience de Joël qui, lui, était prêt à tout recommencer et autrement…A l’heure d’aujourd’hui la réponse, telle une aiguille, se trouve encore dans la botte de foin. Mais dès lors il existe une solution palliative séduisante.

l’effet Schüfftan!

Le Schéma plus haut dans l’article, montre un système de miroir très connu dans le cinéma d’antan. Grâce à celui-ci il est possible de filmer (avec une seule caméra) deux scènes différentes et de les mélanger en une prise de vue. Pour notre expérience TCI, il serait question de placer une vitre (devant la caméra de notre installation) sur lequel serait reflétée l’image d’un moniteur vidéo (restituant l’image de la deuxième caméra filmant à son tour les formes aléatoires projetées sur la brume). L’image de ce dernier se reflèterait sur la vitre, qui placée devant la caméra, « mêlerait » à l’image du fond, celle reflétée… La difficulté résiderait dans la maitrise des floues (premier et second plan) puis sur la luminosité de l’image reflétée (contrôle du contraste et de la luminosité via le réglage du moniteur). Naturellement ce dispositif est une solution de secours dirons-nous. Nous privilégierons le mélange numérique. Mais en attendant, rien ne nous empêche d’imaginer un tel dispositif et de réfléchir aux conséquences.

Concluons ce long article par le travail exemplaire de Annick, Catherine et Laurie, assurant toute la partie administrative de notre association.