Mardi 11 juin 2019

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Les esprits : Mes chers amis, n’ayez pas peur de vous poser le même problème avec la même définition de départ. Il est toujours fructueux de comprendre les choses avec un tour d’horizon supplémentaire. Vos sciences même reviennent souvent sur des paradigmes et par la force des choses finissent par les faire évoluer ou même les réformer. Rappelez-vous que vos sciences, vos sociétés, vos connaissances en général, sont engendrées par votre observation, vos déductions et réflexions. En dehors de vos sens l’univers dans lequel vous vous trouvez est encore autre chose.

La perception que vous avez du monde dépend de vos sens et de votre cognition. C’est pour vous un absolu qui doit être dépassé. Vos sens sont cependant déjà dépassés dans les équations mathématiques, qui selon votre cognition, fait foi.

Même vos imaginations sont induites par les sens que détermine votre cerveau. Dans ce dédale vous ne comprendrez que ce qui peut être envisagé par vos déductions et la vision que vous avez du monde. Nous sommes nous-même obligés de le prendre en compte et ainsi de parcourir ces jalons en essayant d’élargir le trait afin de vous habituer à une autre précision.

La transcommunication qui nous intéresse s’élève dans le même contexte que le reste et n’apporte qu’une singularité de plus qui devra tôt ou tard interpeller l’ensemble de vos concitoyens. La plupart d’entre vous seront morts lorsque vos institutions comprendront la réalité de la conscience en dehors de ce que vous nommez la biologie.

Les théories faites sur la physique des particules et les mécaniques qui s’y rapportent, apportent aujourd’hui le terreau de cette nouvelle science. Il y a encore du chemin à parcourir mais dès lors il est possible de diriger vos imaginations sur une réalité abstraite soit, mais qui peut être modélisée selon les carcans de vos calculs.

Nous nous montrons ici avec vous pour cette raison, mais vous l’avez compris ceci n’est pas notre but. Nous en avons un autre que nous achèverons bien plus tard (en respectant ici le cloitre de votre temps).

Laurie : Nous vous remercions et allons poser les questions que nous avons préparé.

Sébastien : Nous avons fait évoluer le système vidéo en multipliant par quatre la définition et par trois la fréquence des images. Qu’en pensez-vous ?

Les esprits : Mon ami, nous sommes toujours très heureux de suivre votre progression, un cheminement qui n’est pas fait que pour nous plaire mais qui doit aussi vous emmener à bon port.

Nous vous l’avons déjà écrit, il existe une multitude de parcours, d’engagements, d’affluents. Plus la progression s’opère et plus les routes se rejoignent. C’est comme un schéma généalogique, il existe de multiples ramifications qui dans l’ensemble montrent les influences effectives de chacun des éléments, un peu comme l’ADN de vos structures biologiques ou chimiques.

Il en est de même pour la transcommunication. Votre schéma fait partie d’un ensemble qui se nourrit des influences de l’ensemble devenant tour à tour des percipients ou des émetteurs.

Votre technique suit encore une logique claire et facilement compréhensible. Elle parle à vos sens et donc permet de véhiculer l’idée de la survivance et ce dans un aspect confortable mais encore désuet.

Car à la lecture de nos communications vous comprenez bien que nous sommes autre chose que ces visages ébouriffés aux bonhommies quelques fois disgracieuses.

Mais pourquoi le faisons-nous ? Là est le sens absolu de notre menée. C’est le mélange de nos consciences qui amène ces états visibles. Sur d’autres planètes nous agissons différemment.

Pour rester dans le cadre de vos recherches, vous serez amenés à mettre en place des rotules motorisées aux réglages mémorisables et asservis, ce qui rendra bien plus précis vos cadrages et réglages de base. Vous serez aussi amenés à avoir des objectifs acceptant les voies de contrôle pour ajuster les expositions et la focale directement depuis le poste d’enregistrement. Naturellement il y a aussi cette forte probabilité d’utiliser l’ultra HD mais aussi des filtres pouvant décomposer certaines ondes lumineuses. Mais vous comprendrez aussi que la vidéo sera un jour un outil de captation plutôt qu’un élément de la manifestation à proprement parler.

Sébastien : Comment améliorer l’éclairage de la brume ?

Les esprits : Avant d’améliorer l’éclairage de la brume, aussi faut-il comprendre à quoi servirait un tel dispositif. La brume n’est pas le centre absolu de nos impacts. Son importance se trouve dans la particularité engendrée par le laser. Ce sont les changements qui se produisent dans sa constitution qui nous intéressent.

Aujourd’hui elle vous sert d’écran, demain elle sera bien plus confinée, d’avantage maitrisée. Nous vous suggérons d’apporter bien plus de précisions dans la lumière laser et les éléments qui la décompose plutôt que de projeter une lumière frontale qui rajouterait une certaine confusion. Essayez d’améliorer votre cheminement laser, vous pourrez alors observer bien plus d’interférences encore.

Sébastien : L’an dernier vous nous aviez dit que vous pourriez déclencher l’enregistrement vidéo en agissant sur un capteur. Quel capteur pourrions-nous utiliser pour cela ?

Les esprits : Essayez donc une diffusion de champs électrostatiques. Nous percevons en ce moment tout autour de vous une forte densité électromagnétique. Celle-ci peut s’avérer très utile. Comprenez- vous ?

Luc : Il y a différents types de capteurs électrostatiques. Plus précisément ?

Les esprits : Nous percevons une bonne réponse pour des capteurs sensibles aux champs positifs. En fait, il serait question d’un capteur mesurant nos différences de charge à un moment donné. Sommes-nous assez compréhensibles ?

Luc : Oui. C’est un condensateur, normalement.

Les esprits : Nous sommes sensibles aux champs électrostatiques puisque nous pouvons, d’une certaine manière, influer sur ce que vous appelez électron en agissant sur leur gravité. Naturellement tout ceci s’opère dans un ensemble que vous ne pouvez envisager. Nous sommes le cément de ce que vous décomposez. L’aspect corpusculaire de la matière n’est qu’une vision aléatoire, la permanence est plutôt une uniformité.

Luc : Nous allons synthétiser des sons par deux moyens en parallèle : 1) la diction de phonèmes entiers ; 2) l’utilisation d’un automate et de sons plus élémentaires. Avec le matériel actuel il nous est impossible de réaliser la seconde solution car nous n’avons pas assez de mesures par seconde. Afin de nous adapter nous nous dirigeons vers un automate dont les états sont les voyelles, constamment prononcées tant que l’automate reste dans un certain état, et qui changerait d’état en prononçant des consonnes. Qu’en pensez-vous ?

Les esprits : Voici une idée judicieuse mais il sera alors difficile de comprendre explicitement nos messages, puisque nous agissons plus ou moins sur la seule pression de vos capteurs.

Dans un premier temps nous ne devions maitriser que le volume des modules sonores, mais avec cet ensemble nous devrons aussi choisir les brides de son et en faire des mélanges. Voilà pourquoi il serait bien plus pratique de produire une source sonore par capteur.

Nous vous suggérions l’idée du piano avec lequel des ingénieurs « pixelisaient » les fréquences de la voix en décomposant ses fréquences utiles. Ce qu’il est possible de faire avec un piano l’est aussi avec un clavier virtuel ou rendu sensible grâce à une pression infime, bien plus proche de notre état originel et ce sans que nous soyons obligés de transformer notre approche.

Un piano reste muet jusqu’à ce qu’on appuie sur les touches. Mais pour vous le système produira une base audible permanente faite de tous les sons joués en même temps. Notre action déclenchera une variation du volume sur la note escomptée, l’ensemble produira une voix. Maintenant il existe d’autres possibilités qui pourront également fonctionner mais alors nous aurons moins d’amplitude dans le choix.

Luc : Préférez-vous que nous associions le volume d’un élément sonore plutôt à la valeur absolue de pression des capteurs, ou plutôt aux variations de pression ?

Les esprits : Variation de pression. Plus la pression augmente et plus la note est forte.

Luc : L’autre configuration consistera à émettre des séries de phonèmes ou de mots entiers, de manière contrôlée par les capteurs de pression. Quelles sont les briques élémentaires de phonèmes et mots que vous aimeriez qu’on vous mette à disposition ?

Les esprits : Encore une fois nous vous le disons, il faut que nous contrôlions l’action et la réaction de l’ensemble du dispositif puisque vous vous orientez vers une bibliothèque dynamique de sons près établis. Nous serons obligés d’agir sur les capteurs pour mettre à la suite des onomatopées susceptibles de construire des mots. Ceci n’est pas la même approche. Essayez donc de donner ou d’aller vers des éléments rendus logiques dans leur déduction.

Laurie : Je sens que le médium est fatigué. Avons-nous le temps de poser la dernière question ?

Les esprits : Nous n’avons plus la maitrise, nous y reviendrons.

Tardieu