La paréidolie

Voici un faste sujet qui devrait logiquement intéresser tous les pratiquants de la TCI. C’est un phénomène cognitif complexe qui doit être abordé sérieusement lorsque l’on étudie les images et les sons obtenus en Transcommunication. Le principe de ce « réflexe » serait dû à notre cerveau, susceptible de structurer son environnement en permanence, quitte à transformer les informations fournies par la rétine en objets connus! Le plus troublant, c’est que chacun pourrait ainsi voir des choses différentes et ce dans un même agglomérat de formes quelconques. Il y va sans dire que la paréidolie est donc, toutes propositions gardées, un contexte sous-jacent de la TCI visuelle ou auditive, compte tenu qu’il peut y avoir des interprétations dans les deux cas. Les exemples les plus connus étant les visages que l’on peut percevoir dans les nuages. Les plus septiques avancent l’hypothèse que la plupart des apparitions religieuses ou enregistrements TCI sont dus à la paréidolie.

Bien que nous-mêmes, chercheurs en TCI, reconnaissons que beaucoup d’images peuvent être attribuées à ce phénomène cognitif, l’on ne peut toute fois classer d’illusion ou d’interprétation de formes aléatoires tout ce qui peut provenir de ce genre d’expérience. Comme en toute chose, il faut savoir faire preuve de modération et ne pas s’enflammer d’un côté comme de l’autre. Il faut bien se rendre à l’évidence que certaines images ou son TCI ne peuvent trouver une explication dans la seule paréidolie.

Mais il existe là aussi une sorte de « manque », un sentiment ineffable de conclusion hâtive quant aux explications du phénomène en lui-même. Les neurologues situent son siège dans la partie cérébrale permettant la fonction d’identification des formes : le lobe temporal. Les mêmes qui nous expliquent que la pensée est générée par le cerveau, sans pouvoir expliquer comment peut exister la conscience, vous savez, celle qui nous permet de nous sentir exister…Il s’ajoute aussi la notion de hasard, forte amusante, qui orchestrerait les choses parfaitement et ce en passant par un chaos total (formes aléatoires). Impossible donc que la nature puisse nous réserver des phénomènes improbables et inédits ? Pourquoi l’omniprésence de l’esprit ne pourrait-elle pas transparaître à travers la nature que, d’ailleurs, il engendre ? Nous trouvons bien téméraire la position de certains détracteurs, scientifiques ou pas, s’accrochant à une explication plutôt totalitaire. Il est vrai que la vue (ou l’ouïe pour le son) est un sens particulier, entièrement soumis à la lumière et au décodage du cerveau. Un terrain favorable à l’erreur nous en convenons, mais pas uniquement pour la TCI. Sommes-nous certains de voir les choses telles qu’elles sont réellement ? Qu’elle que soit l’information que transporte la lumière jusqu’à nos rétines, notre cerveau est-il à même d’en comprendre toute l’étendue ? La mécanique quantique nous oblige à reconsidérer le monde des formes, ainsi que notre « sacrosainte » logique. Nos sens sont imparfaits et ne peuvent être considérés comme la base absolue de la perception.

(Ci-dessous, quelques exemples de Paréidolies)

La paréidolie, ou l’interprétation cognitive de formes aléatoires, ne peut être alors la seule explication des apparitions ou enregistrements TCI. Deviner un visage suggéré par deux fenêtres et la porte d’une maison est une chose, mais voir un visage, une main, des chiffres et des lettres dans une vidéo TCI en est une autre. Les formes de la nature peuvent nous inciter à l’interprétation, c’est vrai. Mais voir se dessiner sur un mur un visage, apparaissant puis s’estompant sans raison apparente, est tout autre chose qu’une illusion d’optique. D’ailleurs, n’est-il pas aisé de faire une grande différence entre une pierre à l’allure humaine et un visage souriant dans une vidéo TCI ? Il ne faut cependant pas tout accepter comme la trace d’une manifestation spirituelle et à l’inverse, vouloir tout expliquer par le seul phénomène de la paréidolie.

Il est difficile de s’avancer dans ce domaine de recherche (TCI), sans très vite être considéré comme un truqueur ou un doux rêveur. Soit les images TCI sont trop nettes pour être honnêtes, ou trop floues pour être acceptées comme telles. Un débat, bien que légitime, très fatigant surtout lorsque l’on cherche justement à se sortir de cette ornière. Le risque zéro n’existe pas, nulle part et ne peut être la cause d’un désintéressement général. Les expériences TCI sont sujettes à l’erreur, cela est convenu, mais le phénomène (même infime) existe et demande de l’attention ! Devrions-nous tout arrêter parce qu’il existe un pourcentage d’erreur d’interprétation possible ? Ne devrions-nous pas plutôt chercher à justement le diminuer ? La médecine, la chirurgie, le nucléaire, la chimie, etc., ne sont-ils pas aussi des sujets d’étude à risque ? Tous les jours il y a des drames engendrés par ceux-ci, au moins la TCI n’a encore tué personne, ni empoisonné nos ressources naturelles. Certains pourront toutefois dire que la TCI « pollue » le psychisme humain en inventant une vie après la vie…Nous ne pensons pas que l’abrutissement humain s’explique par le seul phénomène de la paréidolie.

(Ci-dessous, exemples images TCI)

La prudence est donc de mise, que l’on soit pour ou contre la TCI. Mais le phénomène est assez récurrent pour l’étudier. Nous n’avons, à ce titre, rien à envier aux précurseurs des images transcendantales, qui au début du 20e siècle ont été largement désavoués par grand nombre de trucages plus ou moins fumeux, réalisés à la grande époque de l’avènement photographique. C’est ainsi, il existe toujours du vrai et du faux qu’il faut savoir équilibrer pour espérer franchir le difficile cap de la certitude. Il existe de vraies apparitions d’ovnis, puis des fausses, de vrais Crops Circle face à des copies, de vrais fantômes remplacés de petits plaisantins et de vraies TCI au côté de simples illusions, ou pire, de vrais trucages. Le tout est de rester sincère dans sa démarche et de ne pas avoir peur de se remettre en cause et ce dans ses convictions ou ses doutes.

Notre travail tend à écarter les risques d’erreurs d’interprétations, en multipliant les enregistrements. C’est dans la pratique que nous pouvons nous rendre compte du phénomène. C’est par une observation minutieuse que nous comprendrons comment se forme ces visages furtifs, apparaissant sur une vidéo au 1/80 de seconde, trouvant là la matière utile à leur formation. Le but est de dépasser les limites acceptables de la paréidolie, en mettant au point un système. Si la majorité des images TCI ont été obtenues sur poste de TV, nous avons quant à nous fait le choix de suivre les conseils techniques, reçus en écriture automatique, afin d’élaborer une configuration sans écran. Nous cherchons aussi à ralentir les « apparitions » (ou anomalies) afin qu’elles puissent être visibles à l’œil nu (et en mouvement avec le son). À ce moment-là, il sera difficile d’accepter la seule explication de la paréidolie…