Extrait du livre : Jean

 Les frontières n’existent pas pour l’esprit

Mes amis, vous parliez de frontières, d’inégalité entre les peuples. J’aimerais engendrer chez vous un questionnement.

Bien que l’être humain ait décidé dans sa législation que les humains naissent et demeurent libres et égaux en droits, tout semble aller à l’encontre de cette vision et engendre le doute.

Nous avons écrit que la seule unité était Dieu et qu’à partir de celle-ci tout existait. Le fondement de votre existence, c’est Dieu, sans quoi rien ne serait être. Cette vérité est éternelle.

Revenons à la frontière et à l’inégalité. En prenant en compte ce que je viens d’écrire, ces entraves n’existent que par vous-mêmes. Dieu, lui, ne crée pas de frontières puisqu’il n’en a aucune. Les inégalités humaines sont donc l’effet de son infériorité. L’idée de la frontière et de l’inégalité existe aussi dans le monde de l’esprit. Elle engendre des différences d’énergie qui constituent les innombrables états spirituels.

Éternellement, l’esprit existe et éternellement il doit atteindre le mieux, ce qui n’est cependant pas considéré comme une inégalité. La réalité est que nous ne faisons qu’un avec Dieu. Notre unité c’est lui, sa conscience. Même si nous nous sentons distincts les uns des autres, il n’en demeure pas moins que nous ne sommes réels que par Dieu, unique chose établie. Il est le principe de tout ce qui existe, l’unité que l’on trouve en tout, même dans la matière.

C’est ce que cherchent les physiciens dans la collision des particules. Ils sont mus par un désir, par l’unité divine. Voyez-vous, les frontières n’existent que par manque de connaissance.

L’évolution est éternelle, que ce soit dans la démarche scientifique ou spirituelle, l’expression de la même chose. On pourrait opposer à cette théorie le constat que Dieu n’aurait rien donné, qu’il serait lui-même en chacun de nous, mais cesserait un manque de connaissance.

Votre ami Jean, le 25 mars 1987

L’évolution dans la matière

Mes amis, essayons encore de comprendre l’évolution dans la matière. Puisqu’elle est éternelle, nous allons la circonscrire pour le besoin de cette communication.

Pour commencer, évoquons l’esprit, principe intelligent. Dans son évolution, il ne bouge pas en distance, mais en conscience. Tous les esprits sont unifiés par un début commun. Seul avec Dieu, tout en étant soi-même éternellement en communion avec tous les autres.

La matière est comme une progression de couleurs transparentes. Elle commencerait dans le noir, ne laissant passer aucune lumière. Cette couleur se transformerait à l’infini subissant des différences de tons jusqu’à devenir transparente. Attention, cette image n’est utile que pour l’explication présente.

Plongé au milieu de cette sombre couleur, l’esprit prend la teinte. Le noir correspond aux faibles énergies, aux univers moins éveillés que le vôtre. Les graduations de couleurs seraient alors les différents univers progressant vers l’infini. Voyageant par la conscience, l’esprit connaîtra les différentes variations de couleurs, les univers dans les- quels existent les planètes. Plus la couleur s’éclaircit, plus l’esprit retrouve son aspect originel. Dans les mondes supérieurs, son brillant sera rendu, se confondant avec la couleur divine. Il n’aurait plus de forme, mais garderait son individualité.

Faisons une comparaison. Imaginons plusieurs ampoules électriques allumées, formant une lumière uniforme. Plaçons-les devant un énorme spot d’une puissance supérieure. L’ensemble des lumières serait alors baigné dans la lumière du puissant spot. Pourtant avec la raison, qui agirait comme un filtre, vous comprenez que plusieurs ampoules constituent l’éclat de la lumière.

La matière est cette étendue de couleurs progressives formant l’essence divine de l’esprit. Cette théorie peut vous surprendre, pourtant elle est exacte. La matière est entière dans l’essence de l’esprit.

Au plaisir, Jean, 19 mai 1987