C’était avec un immense plaisir que nous recevions l’invitation de Véronique et François Geffroy. Pour la deuxième fois nous allions participer aux journées du patrimoine du 20 et 21 septembre 2014. Nous partions donc dans la Vienne le samedi matin en quo-voiturage. Le voyage commençait mal, la voiture de Brahim ne démarrait pas. Petit moment de doute, un signe peut être? Quoi qu’il en soit, loin de toute espèce de superstition, nous changions de voiture et partions, un peu en retard, vers la ville de Queaux. Arriver sur les lieux, c’est avec beaucoup de gentillesse que nous fûmes accueillis, que ce soit par les membres de l’association « Fougeret, le château encHanté » que par Véronique et François. Le Château montrait, quant à lui, sa magnificence, imposant même un sentiment de respect. Les journées du patrimoine avaient déjà commencées et la cloche de la porte d’entrée annonçait le turn-over des visites. Sébastien adhérent de notre association, nous attendait. Sébastien avait installé le vidéo projecteur de l’exposition, nous le remercions une fois de plus pour ses initiatives si précieuses, ainsi que pour le superbe montage vidéo réalisé pour l’occasion.
Comme pour l’an dernier, la centaine de photographies issues de nos expériences, présentées sous forme d’exposition, suscitait beaucoup de questionnement de la part des visiteurs. Il y avait du doute et de l’émerveillement mais jamais de l’indifférence. Nous partagions l’espace avec un jeune groupe d’enquêteur sur le paranormal; The Believers et avec Sylvie Fournet, une spécialiste de la photographie d’aura (dans le cadre de thérapie énergétique). En plus de visiter un endroit hors du commun, les personnes pouvaient donc se plonger dans les sciences dites parallèles. La journée passa assez vite et ce au gré des processions de curieux plus ou moins ballottés par les ambiances délicates du Château. Il y eu le lot habituel de malaises, de sensations étranges et de visions furtives.
Le soir venu, la soirée conférence s’organisait. Joël (ifres), Sandy (the Believer) et Sylvie (photographie d’aura) prenaient place à la tribune devant une salle comble. Le salon était trop petit pour accueillir tout le monde et grand nombre de personnes durent malheureusement rester dans le corridor. C’est Joël qui commençait la causerie, puis Sandy et Sylvie. La salle était captive, et les questions pertinentes. L’auditoire semblait satisfait de cette soirée riche en information. Un partage nécessaire, éclairant un sujet souvent méconnu, voir même caricaturé. Puis le château se vidait peu à peu, plongeant les personnes, qui devaient y passer la nuit, dans une perspective inquiétante. Car dans l’effervescence de la journée, l’on n’y prenait pas garde, mais dans le silence du crépuscule, la pression du lieu se faisait ressentir…
Cinq personnes de l’ifres allaient passer la nuit au Château. Après une fin de conférence prolongée dans la cuisine par les anecdotes de tout à chacun, il fallait songer à dormir. Avant de quitter les lieux, les personnes prévues pour dormir à l’hôtel, accompagnaient, comme il ce doit, celles devant vivre l’expérience du sommeil à Fougeret. C’est ensemble que nous montions dans les chambres. Joël en tête, nous les visitions une à une. Dans celle de la Grand Mère, Fabien était déjà en place, les yeux fermés, tentant de percevoir le signe d’une présence. Sébastien et Michelle étaient, quant à eux, dans la chambre d’Alice, plongés dans l’obscurité, l’enregistreur sonore en route. Ils tentaient une TCI. Quant à nous, nous déambulions dans les couloirs accompagnés par une chauve souris manifestement intriguée, nous rasant la tête de ses ailes. Pénétrant dans la chambre du Chevalier, Joël faisait la grimace. Les autres attentifs, lui demandaient ce qu’il avait ressenti. Joël restait vague dans ces explications. Kevin, qui allait passer la nuit dans cette chambre manifestait une certaine excitation, véritable guai luron qui, au passage, nous fit vivre un week-end bien rigolo. Arriver dans la chambre de l’huissier, Joël entendit nettement une voix lui ordonnant « va t’en! » S’en suivit une douleur aiguë à l’oreille droite. Une sensation nouvelle pour Joël, ressentant là une douleur bien physique et non une impression spirituelle dont il en a l’habitude. L’appréhension grandissait,et les ifresiens qui allaient partir pour l’hôtel n’était pas si mécontent de dormir ailleurs. Rappelons ici que la hantise n’est pas un jeu, que les phénomènes qui s’y rattachent sont bien réels et que l’expérience d’y être confronté n’est pas anodine. L’étude de ces manifestations doit être fait dans un but de recherche et non pour « le plaisir ». Le château de Fougeret irradie, au même titre qu’une centrale nucléaire. Naturellement pas de radioactivité, mais d’une énergie persistante qui peut sournoisement s’immiscer dans nos corps. Il n’est pas rare que des personnes ayant dormi la nuit dans le château, se trouvent un peu bizarres pendant les jours suivant. Bref, la nuit arriva…
Au petit matin, tout ce petit monde se réunissait pour le petit déjeuner. Certaines personnes dormirent très bien, d’autres (comme Carina et Fabien de l’ifres) erraient toute la nuit dans les couloirs, très perturbés par l’endroit. Mais tous entendirent des bruits de pas très distinct, des chuchotements et même des personnes parler dehors, devant le château! Carina fut la plus affectée durant cette nuit, elle ne put fermer l’œil, ressentant tout un tas de choses et entendit même une voix. Fabien, le calme incarné, l’accompagnait en tentant de la rassurer…
Le matin était alors vécu comme une libération, le château s’éclairait et l’expérience était terminée. Une fois de plus, nous pûmes constater l’étrangeté de l’endroit et la récurrence des phénomènes de hantise. Après les aurevoirs chaleureux, digne d’une vraie famille, nous reprenions la route. Nous fîmes une halte chez Fred, un ami vivant dans la région, manifestement ennuyé par des phénomènes, là aussi, perturbateurs. Fred nous fit visiter sa maison et tentait de nous livrer ses impressions. Manifestement affecté, Fred et sa femme reçurent nos avis avec beaucoup d’intérêt. Joël expliquait qu’aucun esprit pernicieux tentait une attaque ciblée et Kevin proposait un travail à distance pour isoler la maison d’un courant énergétique négatif, très certainement induit par le courant d’eau souterrain existant. Puis, nous étions tous invités chaleureusement par nos hôtes à déjeuner, accompagné de Marie-JO et son mari Michel, des amis de longue date.
Ce fut un Weekend enchanteur, qui une fois de plus (si il en est besoin) montre tout le bien fondé du partage. Le paranormal ne trouve ses lettres de noblesse que dans l’ouverture et le partage. Merci à tous les protagonistes de cette belle aventure. Un petit remerciement spécial à Laurie, notre Vice-présidente, qui organisa le voyage et les rendez vous.