C’était une expérience TCI synonyme de nouveauté. Pour la première fois nous utilisions le Larynx virtuel dans sa version non aboutie. Nous devions alors nous familiariser avec son maniement et la forme des séances qu’il induisait. Du coté des internautes une nouvelle interface du tableau de bord était en ligne, permettant aux expérimentateurs de faire leur propre TCI avec les deux flux des Cellules (grande et petite).
Une expérience participative et réactive.
Il faut rappeler comment fonctionne le larynx virtuel et surtout ce qu’il sous-entend. Il n’est ici plus question d’enregistrer des sons et autres supports sonores (radio ou bruit rose) dans l’espoir d’entendre des voix plus ou moins audibles, mais de demander aux esprits d’agir en direct et d’une manière audible par tous et sans équivoque afin d’attester de leur présence. Pour ce faire des capteurs de pression atmosphérique sont installés dans la cellule et connectés à des Arduinos. Lorsque la pression atmosphérique change, significativement des sons plus ou moins forts sont générés. Aujourd’hui la bibliothèque des sons dynamiques est rudimentaire, demain elle permettra de pouvoir générer des mots articulés.
Dans les faits, nous demandions aux esprits ce soir là de produire des voyelles. Ceux-ci, agissant sur la pression atmosphérique juste devant les capteurs, déclenchaient des sons. Avec une certaine récurrence, nous avons pu constater que nous recevions des réponses exactes à nos demandes. L’exemple ci-dessous vous montre la manière dont cela se produit. Ce fut un excellent début, très prometteur, démontrant sans attendre ni interprétation, une réaction à nos demandes, sans qu’il soit possible, de nous même, d’agir sur ces capteurs et surtout de pouvoir déclencher à la demande telle ou telle syllabe.
Durant 9 minutes (à peut près pour chaque expérimentateur), un dialogue se lançait entre Alain, Annick et Angélique (assis dans la Cellule de contact), Sébastien en micro d’ordre (depuis son pupitre à l’extérieur) et les esprits. Toutes les personnes dans l’assistance pouvaient entendre les demandes et les réactions, le son étant diffusé en direct dans l’atelier. Naturellement il y a encore beaucoup de travail mais déjà nous avons pu remarquer que le dispositif fonctionnait. C’était très existant d’observer ce phénomène réactif.
Du coté de la vidéo les choses se poursuivent logiquement.
Alors que l’expérience durait entre 9 et 12 minutes, avec un enregistrement audio en continu, les expérimentateurs qui se trouvaient alors dans la Cellule déclenchaient les enregistrements vidéo quand ils le désiraient. Ils avaient à leur disposition un smartphone sur lequel était installée une application (réalisée par Sébastien R) permettant de déclencher simultanément l’enregistrement vidéo de la grande Cellule et son Satellite à Dijon. Un laps de temps prédéfini de 5 secondes stoppait les enregistrements. Dans ces conditions la synchronisation des deux machines est assurée et surtout la séquence vidéo correspond aux propres ressentis de la personne se trouvant dans la cellule et non celui de celle qui est au pupitre vidéo.
Ce soir trois personnes se succédaient dans la Cellule de contact, Alain, Annick et Angélique. Bien que les réglages des formes aléatoires n’étaient pas fameux, nous avons pu retenir quatre images. Ci dessous-vous sont présentées les anomalies et les extraits vidéo où on les voie se former. Les signes sur celle de Annick sont bien étranges tout de même…Une récurrence toujours autant captivante.
Du coté du Satellite.
Comme expliqué plus haut, ce dispositif situé à Dijon et officié par Sébastien était pourvu d’un déclencheur lié à la cellule de contact. C’est l’expérimentateur lui même qui déclenchait les enregistrements. Il suffisait ensuite de lire les vidéos et d’en récolter les anomalies. Pour le moment il y a un décalage conceptuel entre la Cellule et son Satellite. Dans la Cellule l’installation est en full HD numérique avec une cadence d’images par seconde pouvant aller jusqu’à 135 IMP. Dans le Satellite, le dispositif est encore en analogique pour une cadence de 25 IMP. Ainsi 5 secondes pour la Cellule s’allonge puisque il s’agit de visualiser 80 images pour une seconde d’enregistrement, alors que dans le Satellite 25 seulement décomposent le mouvement. Puisque le ralenti est important pour bien voir la transformation de la brume, la lecture vidéo tient compte des images enregistrées en allongeant la durée du clip. Difficile dans ces conditions de pouvoir attester d’une synchronicité entre les images obtenues. Bientôt nous allons changer la technique du Satellite afin de retrouver les mêmes caractéristiques dans nos deux installations. Bien que quatre anomalies est été détectées, la définition étant trop faible nous ne les retenons pas comme probante pour l’expérience.
Du coté des internautes.
Un nouveau tableau de bord était proposé pour les internautes expérimentateurs. Ils pouvaient visualiser en direct ce que nous faisions dans l’atelier, mais aussi observer les deux flux vidéos directement issus des deux cellules. Grace à un bouton en dessous des fenêtres, les internautes capturaient des images fixes à la volée et ce suivant leur inspiration. 5 personnes étaient connectés, mais les images obtenues n’étaient pas concluantes pour figurer dans ce compte rendu.