Il faut dire que nos invités se prêtaient entièrement à l’expérience, se laissant même aller à l’émotion
Nos expériences sont aujourd’hui beaucoup plus espacées dans notre agenda, laissant davantage de place pour l’étude et la construction de nos outils de recherche. Ainsi, les jours d’expérience sont attendus avec impatience. Nous mettons tout en œuvre pour faire en sorte que la session d’enregistrement se déroule dans les meilleures conditions, afin que les problèmes techniques ne viennent pas écourter le temps consacré à la séance en elle-même. Malgré toute notre attention, nous rencontrions une fois de plus quelques difficultés de connexion avec les internautes présents pour le duplex. Il faut dire que pour la retransmission du direct, nous avons en effet plusieurs microphones d’ouverts en plus de la piste audio du Larynx. L’ordinateur qui retransmet le direct vidéo ne possède, quant à lui, qu’une seule entrée micro, alors que nous devrions en avoir deux ; l’une pour entendre la personne qui expérimente dans la cellule et l’autre pour la diffusion du son produit par le Larynx. Les autres microphones sont situés sur les postes informatiques du Larynx et de la vidéo, transmis eux, via deux autres cessions Zoom.
Pour l’expérience en elle-même, nous recevions trois personnes, Dominique, Hélène et Céline. Cathy et Angélique, membres du Comité de pilotage de notre association, remplaçaient au pied levé les deux personnes qui n’ont pu être présentes pour l’expérience. Encore une fois, les anomalies visuelles se succédaient, l’une d’entre-elles assez particulière. En effet, on peut observer sur l’une des vidéos ci-dessous, l’apparition d’un visage semblant porter une sorte de masque de chat ou autre félin. C’est assez inhabituel pour le souligner. Les autres visages sont dans la lignée de ce que nous recevons. Sans vraiment en être certains, les visages obtenus par Céline, Dominique et Hélène correspondaient quelque peu aux traits caractéristiques de ceux qui en étaient la source. Il faut dire que nos invités se prêtaient entièrement à l’expérience, se laissant même aller à l’émotion. C’est Céline qui manifestait le plus de sensibilité dans le contact et d’ailleurs, les interactions qu’elle eut avec le Larynx prenaient une autre dimension.
Les images extraient des clips vidéos
Extrait issus des clips enregistrés lors de la séance
L’interaction obtenue était donc en total rapport avec ce qui se passait à ce moment là dans la cellule
Le larynx est devenu une partie précieuse de nos expériences. Celui-ci donne une dimension particulière à la séance. Car si la vidéo permet d’avoir une interaction visuelle avec l’expérimentateur, le Larynx quant à lui donne la réplique audible à nos demandes et instaure une sorte d’échange complètement immersif. Nous retenons pour cet article deux passages. L’un très riche, obtenu avec l’aide de Céline et l’autre par Angélique, devenue très habile avec « la façon de faire » de ce nouvel outil. En effet, depuis son installation, Angélique a pris l’habitude de « jouer » en quelque sorte avec le Larynx, donnant un sens ludique au dispositif. Il faut dire que n’étant qu’au préambule de cette manière d’obtenir des voix, il est toujours bon de se prendre au jeu en suscitant la réaction positive et intelligible. Alors qu’Angélique tentait d’obtenir des mots avec les esprits d’une manière enjouée, le Larynx se mit à prononcer les mots « TOI…JOUES». Vu les circonstances, on comprend sans mal que ceux qui ont actionné les capteurs de pression atmosphérique voulaient dire « toi tu joues » ce qui était vrai ! L’interaction obtenue était donc en total rapport avec ce qui se passait à ce moment-là dans la cellule. Rien de hasardeux en somme !
La fin de la discussion se concluant par le mot « AIME« , plongeait Céline dans une profonde émotion
L’autre partie de l’expérience que nous voulons partager ici était produite par Céline. Une femme que nous rencontrions pour la première fois. Toutes les personnes qui viennent nous visiter arrivent avec leur histoire. C’est souvent dans l’échange, au court de l’expérience, que nous prenons conscience des épreuves que vivent les gens. Céline, affectée par la perte d’une de ses proches, sa mamie, nous transportait cet après-midi-là dans une séance forte en émotions. Sans s’arrêter ici sur son chagrin bien légitime, les interactions produites lors de cet échange nous surprirent par leur justesse. Dans le premier exemple d’enregistrement, Céline demande tout naturellement à l’esprit de sa mamie s’il était présent. La réponse était assez troublante, puisque le Larynx produisait le mot « JO » qui est en fait le diminutif de sa propre mère ! Mais que devait en comprendre Céline ? L’intéressant c’est que le Larynx produisait une voix cohérente avec la réalité de vie de Céline. Ensuite dans la conversation, Céline demandait à ce que sa mamie prononce un mot en utilisant le Larynx. S’ensuit une réponse surprenante qui emporta Céline dans une forte émotion. Le mot « CHANT » était prononcé. Aussitôt Céline confirmait qu’avant de venir faire l’expérience elle avait chanté pour sa mamie décédée. Là encore, l’interaction était censée. Juste après, le Larynx prononçait le mot « FOI », un moment tout en émotion. Un peu plus loin dans le contact, Céline évoquait le souvenir d’une captation mentale qu’elle avait eue de sa mamie, celle-ci semblant se plaindre du froid. La réaction du Larynx était tout aussi surprenante. Dans un premier temps, l’on entend le mot « NON » Ce qui sous-entend que l’esprit ne souffre pas du froid ! Mais alors que Céline insiste, relatant sa vision, l’on entend le mot « OU » ce qui sous-entend bien une interrogation de l’esprit, demandant « où » cela a eu lieu, comme si l’esprit ne comprenait pas vraiment les circonstances de la mentalisation que Céline avait eue d’elle. Puis enfin, le mot « VENT », montrant une « reconnexion » avec le souvenir de Céline, précisant qu’elle avait eu froid à cause du vent ! Ce passage est extrêmement important, car il démontre non seulement que les mots utilisés ne sont pas le fortuit, mais qu’ils suivent le sens d’une discussion, avec ici la mesure de la réflexion, faisant appel aux souvenirs. Le passage suivant nous fait entendre le mot « GEL » venant encore renforcer le sentiment de froid qu’a dû vivre l’esprit. Juste après, nous obtenons les prémisses d’une vraie phrase. L’esprit demandait à Céline qu’il « aimerait la voir dans »…sans que l’on comprenne où il voulait en venir. Puis les deux passages où la mamie répond par deux fois « oui » montrent la récurrence des interactions intelligibles lors du passage de Céline. Enfin, la fin de l’expérience se concluait par le mot « AIME », plongeant Céline dans une profonde émotion emportant avec elle toutes les personnes qui étaient présentes pour cette expérience.
En conclusion, ce fut une expérience exceptionnelle, tant par la teneur des résultats que par les émotions qu’elle suscitait. Ce qui nous renforce naturellement dans le sens de nos menées et le partage de celles-ci. Car c’est en s’ouvrant aux autres et en tentant l’expérience, que nous pouvons vivre ces aspects essentiels qui, dans la multiplicité, amènent à l’évidence qu’il existe tout autour de nous, une foule d’êtres pensants invisibles, peuplant l’espace de notre matière.