Les anomalies qu’habituellement nous observons dans l’intimité de notre atelier, pouvaient-elles exister dans une autre salle, remplie par une multitude de personnes ?
Après une longue période de gestation, comprenant l’étude et la construction de notre nouveau Satellite de contact, le jour du test grandeur nature était arrivé. C’est face au public et après une conférence expliquant les tenants de notre recherche, que nous lancions le tout premier enregistrement en public du Satellite version 2. Le Larynx virtuel, également nouvel outil dans notre investigation, était aussi de la partie. D’ailleurs, il allait être utilisé pour la première fois devant un large auditoire, alors qu’habituellement il se trouve fixé dans la Grande Cellule. Il n’était pas question ici de répondre simplement à la curiosité légitime que suscite ce genre d’outils, mais d’observer ce qu’ils peuvent produire devant une foule. Les anomalies qu’habituellement nous observons dans l’intimité de notre atelier, pouvaient-elles exister dans une autre salle, remplie par une multitude de personnes ?
Tout était prêt pour vivre une expérience TCI XXL
L’intendance que suppose une telle présentation était effectivement conséquente. Le matériel déployé, très fragile, devait être délicatement déplacé jusqu’à la salle de conférence. Les réglages, pas toujours évidents en temps normal, devaient être assurés malgré le tumulte engendré par le déplacement et les vibrations que cela suppose !
Lorsque le public entrait, tout était prêt pour vivre une expérience TCI XXL. La conférence en elle-même faisait suite aux précédentes. Toutefois, quelques ajustements avaient été faits pour l’occasion. Précisons qu’il était très intéressant de déployer nos arguments avec comme support, juste à côté de nous, les appareils utiles aux contacts. De ce fait, l’intention du public était vite captée, vivifiée par l’expérience qui devait suivre. Après la causerie, la curiosité de la salle augmentait d’un cran. Les gens se levaient de leur chaise et tour à tour s’approchaient du dispositif ( Satellite et Larynx ) afin d’observer leur constitution.
Le Larynx s’illuminait de ses cinquante capteurs de pression atmosphérique. Le Satellite, en état de marche, son brumisateur sous pression, ses caméras sous tension, nous pouvions commencer
Cette expérience en public nous a permis de vérifier certaines choses. En premier lieu, que les anomalies vidéos ne semblent pas « dérangées » ou « dynamisées » par le nombre conséquent de personnes présente lors de l’expérience. Bien que la texture des images soit bien moins précise que dans la grande cellule, la récurrence est identique, ni plus, ni moins. Nous devrons néanmoins revoir certaines choses techniques. En l’occurrence la caméra de la Strioscopie qui n’est pas du tout adaptée pour supporter les variations lumineuses s’opérant dans le Satellite. Celle que nous utilisons est une sorte de « webcam » Full HD de qualité soit, mais qui ne possède ni de zoom optique ni de diaphragme réglable manuellement. Malgré tout, nous pouvions observer des anomalies visuelles, dont l’une d’entre elles accaparait toute notre attention. Deux personnes du public reconnaissaient un parent proche.
Les extraits vidéo ci-dessous sont de médiocre qualité. La définition est en dessous de nos attentes. Cependant, on y voit clairement les anomalies se former
Bien que les phrases soient encore décousues, nous pouvons sans mal comprendre le sens des mots ainsi composés
En second lieu, nous avons remarqué qu’à l’instar du Satellite, le Larynx est très sensible à la présence humaine. Pas étonnant, puisqu’il utilise des capteurs. Pour le Satellite, tout se passe à l’intérieur d’une boîte, le Larynx lui est en contact direct avec son alentour. Rappelons toutefois que nous ne savons toujours pas comment sont produites les images obtenues dans le Satellite et comment les esprits agissent sur la pression atmosphérique. Nous vous présentons ici les interactions les plus troublantes. La première est sans contredit celle qui se produisait au tout début de l’expérience. Le Larynx démarrait difficilement. Laurie demandait si les esprits pouvaient agir sur les capteurs :
Sur ce passage, les esprits répondant en actionnant le « NON » et « FIN » semblaient vouloir exprimer le désir d’arrêter l’expérience ! Naturellement, nous décidions malgré tout de continuer. Amar, qui était à ce moment-là assis face au Larynx, essayait d’obtenir des interactions positives. Après un « OUI », acquiesçant le fait qu’ils avaient ( les esprits ) l’habitude d’utiliser le Larynx, ils réitéraient le mot « FIN », confirmant ainsi le désir d’arrêter l’expérience. Cela est tout de même étonnant. Quel était le problème ?
Malgré tout, Amar continuait l’expérience et demandait aux esprits de prononcer la lettre « A ». Le larynx produisait alors les mots : » TOI » « NON ». À l’évidence, les esprits ne semblaient pas pouvoir répondre. C’est en cela que l’interaction est intéressante, car nous observons ici une véritable suite dans les idées, un sens intelligent qui se répète et élimine le simple fait du hasard, et ce même si les phrases obtenues sont rudimentaires.
Enfin et à force de persuasion, Amar réussissait à obtenir deux interactions intelligibles. La première était la réponse positive à la demande d’obtenir la lettre « A ». Une fois prononcé, le mot « FAIT » retentissant, démontrant là encore un signe évident de concordance puisque la réponse positive venait d’être réalisée. La deuxième interaction, pour le coup beaucoup plus subtile et pertinente, fut la réponse donnée suite à la demande d’Amar d’obtenir le mot « Amour ». Les esprits actionnaient les capteurs pour prononcer le mot « BAISER » (en deux syllabes), Un mot en totale concordance avec ce que suppose l’amour. C’est encore là une adaptation intelligente, une relation évidente entre le souhait et le sens du mot. On demande Amour et on reçoit un Baiser.
C’était au tour de Johan de se prêter à l’expérience. Il faisait remarquer que nous obtenions pour cette conférence beaucoup plus d’images vidéo que d’interactions audio intelligibles. Les esprits semblaient alors se lancer dans une sorte d’explication. Ils prononçaient tout d’abord le mot « DURÉE ». Ce qui sous-entendait un problème de temps. L’interaction suivante précisait l’idée en prononçant le mot « TEMPS » suivi de « NON ». Ce qui pourrait vouloir dire qu’ils n’ont pas le temps nécessaire ? C’est alors que nous nous interrogions sur ce problème de temps.
Enfin, nous proposions à quelqu’un du public de faire l’expérience. La personne se déplaçait et s’assoyait juste devant le Larynx. S’adressant aux esprits avec une formule de politesse, ceux-ci lui répondaient par ces mots énigmatiques : « DANS… ME…VOIT… ». Est-ce qu’ils demandaient à cette personne si elle les voyait à l’intérieur du Satellite, qui justement fonctionnait de pair avec le Larynx ? La réflexion n’est pas dénuée de bon sens…
Cette même personne demandait ensuite s’il s’agissait d’un seul esprit ou de plusieurs qui se manifesteraient en même temps. La réponse, un « OUI » confirmait qu’il s’agissait d’une seule entité :
Elle poursuivait le dialogue en demandant si l’esprit en question la connaissait et si elle le connaissait également. La réponse était assez claire, un « OUI » et un « NON ». L’esprit confirmait ensuite le fait qu’il la connaissait en donnant même son prénom « JEAN ».
Ces passages choisis démontrent bien que nous sommes en face d’interactions intelligentes et non devant le fait du hasard. Non seulement nous obtenons des réponses à nos demandes par cet intermédiaire, mais celles-ci sont également interprétées, nécessitant pour ce faire une réflexion, une association d’idées. Bien que les phrases soient encore décousues, nous pouvons sans mal comprendre le sens des mots ainsi composés.