Nous restons la tête froide et nous nous appliquons
Les moments d’expériences que nous vivons sont délicats. Nous pouvons faire une comparaison avec la situation où un chirurgien opérerait le coeur d’un de ses proches, partager entre la précision, la concentration et l’émotion liée au fait même qu’il se sent directement concerné. Quand nous réalisons une expérience avec des personnes qui sont dans un deuil récent, où le chagrin est très fort, nous sommes comme emportés dans le giron de l’émotion. Mais nous restons la tête froide et nous nous appliquons afin que les phénomènes, qui se produisent, puissent être correctement observés.

Plusieurs points de l’expérience méritent un focus. Commençons par le passage de Vanessa, une maman qui récemment perdait sa fille dans des circonstances tragiques. L’anomalie que nous observions dans l’enregistrement vidéo, durant son passage dans la cellule, était particulière. Nous pouvons y voir le mot « Bal« . Dans un contexte propre à Vanessa et à la conscience de sa fille, ce mot peut prendre une certaine importance. « Bal« … était-ce en relation avec ce qu’avait vécu sa fille avant de partir de l’autre coté, où elle aurait eu peut être l’occasion de danser ? Difficile de s’en assurer quand bien même Vanessa y voyait un lien direct et bien à propos.
Avec le Larynx, les interactions étaient là aussi bien à propos. L’extrait suivant est très intéressant. En l’écoutant, on comprend très bien que les demandes de Vanessa obtiennent une réponse juste, mais que le déclenchement de la voix ne se fait pas. Un problème auquel nous devrons très certainement trouver une solution technique afin de rendre le contact davantage intelligible. Mais puisque le système est pourvu également de LED de contrôle, qui s’allument aussitôt qu’une pression est exercée sur les capteurs, il est facile de suivre les interactions, même si elles restent muettes, et ce, en regardant le tableau du Larynx. D’ailleurs, le « vue » déclenché vient corroborer tout ceci.
Vanessa continuait le contact et demandait à sa fille si elle essayait d’écrire son prénom. C’est alors que la LED correspondant au capteur de la lettre « N » s’allumait par deux fois. Dans l’extrait, on comprend bien l’importance d’avoir les yeux rivés sur le tableau du Larynx, la vue étant partie prenante dans l’exercice. Les mots « temps » et « oui » sont peut-être une autre indication sur le contact.
Naturellement, Vanessa demandait à sa fille si elle allait bien. La réponse est étonnante, elle jouerait et serait accompagnée d’un chat ? Vanessa confirmait que sa fille aimait beaucoup les chats. Jouerait-elle avec un chat ?
On sait que les émotions sont trés importantes dans ce genre de phénomène

Jessica, qui a déjà pu vivre plusieurs fois l’expérience avec nous, obtenait deux anomalies vidéo qu’elle n’identifiait pas. On y voit le visage d’un homme, avec sur l’une des images ce qui ressemble à une main. C’est avec le Larynx que les précisions sont données. Il faut ici rappeler que lorsque nous détectons une anomalie dans la vidéo, l’image la mieux définie de l’apparition est envoyée sur un écran de contrôle situé dans la cellule.
Ainsi, la personne à l’intérieur peut réagir sur le fait et donc engendrer des interactions. On sait que les émotions sont très importantes dans ce genre de phénomène, la spontanéité également. Nous allons voir qu’avec Jessica, les choses étaient très probantes.

Devant ces deux images, Jessica cherchait à comprendre. Elle demandait s’Il était bien un homme et si elle l’avait connu dans sa vie actuelle. La réponse est précise, ce n’est pas un homme et elle ne l’a jamais connue. Elle enchaine ensuite sur une autre question, a savoir s’il était son guide, là aussi la réponse est claire.
Nous n’avons pas toujours l’occasion d’avoir en direct son guide. Bien entendu, nous sommes dans l’acceptation de cette théorie, car nous sommes là pour comprendre et aller jusqu’au bout des choses et des théories. Dans l’élan du contact, Jessica pose une question sur un projet qui lui tient à coeur. La réponse est surprenante : « le choix du roi« . Mais la réponse n’est pas la seule à être soulignée, il y a aussi des interactions sonores qui se déclenchent en même temps que Jessica parle. Et on entend très bien les mots « toi » « nais » en plus des « oui » de confirmation. En connaissant le projet de Jessica, on peut être surpris de l’exactitude des réponses, ce qui, ici, éloigne encore plus la simple action du hasard.
Dans l’émotion et l’étonnement, Jessica recevait en plus cette petite phrase : « Ta vie… ». Il y a des moments dans ces expériences que nous ne pouvons que ressentir en la vivant en direct. Ce sont dans ces instants que nous prenons conscience de toute la dimension du travail que nous menons ici, tous ensemble.
Terminons le focus, sur certains extraits des enregistrements avec le Larynx, avec le passage de Céline. Un moment fortement émotionnel, partageant là, tout le chagrin d’une femme ayant perdu son compagnon. Se prêtant au jeu, Céline essayait d’obtenir les lettres du prénom de son mari. Non seulement les lettres « K« et « E » sont allumées (mais pas prononcées là aussi), mais l’on entend également dans le flux du dialogue les mots : « vie » « fou » et « voie« . Des mots forts en signification, car nous ressentons très bien, dans ces interactions, l’étonnement d’une conscience qui continue à vivre, à voir et que, finalement, tout ceci est fou ! Le petit « hé oui » à la question est ce que c’est bien toi Kévin, n’ai pas mal non plus….
Céline demande à Kévin si c’est lui (son esprit) qui vient lui rendre visite dans les moments opportuns. C’est alors que l’on entend les mots « toi voie« , confirmant du coup que Céline voit bien quelque chose, terminant par confirmer par un « oui » ses impressions.

Alors dans la cellule, Céline recevait une image très forte, correspondant tout à fait aux circonstances tragiques du départ de Kévin. En visualisant ce mot écrit : « RIP« , Céline est submergée par l’émotion. C’est alors que les interactions avec le Larynx se font nombreuses. Cela commence par « lis« , ce qui peut vouloir dire regarde ce que j’écris. On entend aussi « beau, moi, vue et joie« , des mots qui, sans doute, démontrent un état d’être. Céline témoigne alors spontanément sa compréhension face à la situation que semblait vivre son compagnon.
La deuxième image qu’obtenait Céline la plongeait dans l’expectative. Elle ne reconnaissait pas Kévin, mais peut être bien un de ses amis, parti également de l’autre côté et avec qui Kévin entretenait des relations privilégiées. Le plus étonnant est cette forme sur le côté du visage qui ressemble assez à une clé plate. Hors, la personne en question était bricoleur…. La dernière interaction avec le Larynx répond à l’évocation de Céline qui imaginait bien Kévin et son ami en train de bien rigoler. Le mot « paix » est là aussi de bon augure.

C’est souvent à tête reposée, après le tumulte des émotions, au calme, que l’on prend bien la mesure de ce que nous avons vécu
Les deux images qui suivent ont été obtenues alors que Nathalie, une nouvelle expérimentatrice, était dans la cellule. À l’heure où nous écrivons cet article, elle nous adressait un message, nous informant qu’elle avait reconnu son mari sur l’une des images. C’est souvent à tête reposée, après le tumulte des émotions, au calme, que l’on prend bien la mesure de ce que nous avons vécu. Cela ressemble à ce que l’on peut vivre à la suite d’une chute, d’un accident, d’un événement fort, où, après coup, les détails nous reviennent.

