Durant la nuit du 31 mars 1848, dans une petite ferme réputée hantée, à Hydesville, près de la ville de Rochester dans l’État de New York, Margaret et Kate, filles du pasteur David Fox, établissent un contact par conversations par coups frappés avec un supposé « esprit » nommé M. Splitfoot (M. Pied fourchu).
Cet évènement donne un éclairage particulier sur la survivance de l’âme à la mort du corps. La communication qui s’établit alors, donne les prémices d’une révolution en matière de spiritualité. L’âme des défunts semble pouvoir donner des signes intelligibles de son existence (hors le corps de chair) aux vivants. Dès lors une foule de manifestations s’émancipe donnant lieu à différentes conventions de communication. La plus connue étant le « Raps » (la typologie des coups frappés).
Les expériences de contacts envahissent le monde et les sociétés intellectuelles. Les tables bougent dans tous les salons, les instances les plus hautes de la société, offrant même des spectacles troublants. La prestidigitation moderne prend en cette période un nouvel élan, troublant la lecture de ces phénomènes inédits. Tout ceci devient viral et la science est interpellée.
Léon Hippolyte Dénizard Rivail (Allan Kardec de son pseudonyme) découvre les tables tournantes en 1855, pratique venue des États-Unis qui était en vogue dans les salons parisiens. Face au phénomène, il décide de réaliser une investigation sur les tenants et aboutissants de cette pratique.
Déclarant que tout effet avait une cause, il décide d’étudier la cause des mouvements de la table. Convaincu par les faits, il établit les bases d’une véritable révolution qu’elle soit philosophique, politique ou phénoménologique. La parapsychologie moderne est issue de la phénoménologie spirite. Il invente le mot « spiritisme » afin de différencier l’ensemble des spiritualistes d’avec ceux qui étudier la possible communication avec les âmes désincarnées.
23 avril : Jean Meyer loge l’Institut Métapsychique International (I.M.I.) dans un immeuble au 89, avenue Niel – Paris 17e.
L’I.M.I. reconnu d’utilité publique est dirigé par le Dr Gustave Geley.
30 mars : Jean Meyer transforme l’U.S.F. (« à l’état embryonnaire » : Gaston Luce) en association loi 1901.
Président d’honneur : Léon Denis. Président : Gabriel Delanne.
Jean Meyer crée la S.A.R.L. d’Études Métapsychiques à la Maison des Spirites, dont les revenus provenant d’un domaine viticole doivent assurer la sécurité matérielle de la Fondation Jean Meyer.
Décès de Gabriel Delanne, premier président de l’Union Spirite Français
Fusion avec La Revue Spirite de La Revue Scientifique et Morale du Spiritisme fondée par lui en 1896.
L’Institut Métapsychique International, à l’encontre des dispositions de Jean Meyer, se sépare de la Fondation et réalisant son capital, entraîne avec ses parts, la vente du domaine viticole (Revue Spirite – Juillet-Août 1955 – Hubert Forestier).
13 avril : décès de Jean Meyer – Direction des Éditions : Hubert Forestier.
1972
Union Spirite Française – Président : Edmond Bernard. Secrétaire général : André Dumas.
La Revue Spirite de novembre-décembre. Manchette d’André Dumas : Appel au soutien pour la fidélité « au vieux périodique du Maître Allan Kardec ». Convention entre les héritiers d’Hubert Forestier et André Dumas pour la cession aux termes d’un testament spirituel du défunt et pour un franc symbolique de La Revue Spirite – aux conditions des alinéas 1er et 4e de l’engagement André Dumas pour la continuité de La Revue Spirite.
Novembre-Décembre : Revue Spirite, éditorial d’André Dumas (photo) annonçant l’abandon du titre.
25 avril : U.S.F. : sur les arguments d’André Dumas, l’Assemblée Générale saborde l’Union Spirite Française et approuve les statuts d’une Union Scientifique Francophone pour l’investigation psychique et l’étude de la survivance (U.S.F.I.P.E.S.). Président: Edmond Bernard. Secrétaire général : André Dumas.
4 juin : création de l’Union Spirite Française et Francophone (U.S.F.F.). Président: Roger Perez (photo), Siège : 1, rue du Docteur Fournier à Tours.
28 août : Lettre d’André Dumas à Roger Perez l’avisant que toute nouvelle Revue Spirite représenterait un fait de concurrence déloyale.
1er octobre: parution de La Nouvelle Revue Spirite d’Expression Française.
23 mars : Le Tribunal de Meaux déclare André Dumas déchu pour non exploitation de ses droits de propriété de la marque La Revue Spirite.
11 mai : le titre « La Revue Spirite » est enregistré à l’I.N.P.I. au nom de l’Union Spirite Française et Francophone (U.S.F.F.) 4ème trimestre 1989, 132ème année. La Revue Spirite fondée en 1858 par Allan Kardec paraît à nouveau, après 12 ans d’interruption, en tant qu’organe officiel de l’U.S.F.F. pour la connaissance des valeurs morale et scientifique de la Doctrine Spirite.
Octobre 2018, transformation du Conseil Spirite Français. Au cours de son assemblée générale de décembre 2017, il a été décidé de reprendre l’ancien nom d’Union Spirite Française et Francophone, dissoute il y a un peu plus de 10 ans. Cette recréation est un signal fort d’attachement aux racines, et aux anciennes traditions liées au mouvement spirite français.
Samedi 10 août 2019, décès de Roger Perez. Il fut le président infatigable de l’Union Spirite Française et Francophone de 1985 à 2007.
Son caractère, son franc parlé, son militantisme en ont fait un des éléments rénovateurs de l’idée spirite en France, redonnant ainsi vie à la revue spirite. Véritable capitaine de navire, comme il aimait à se définir lui-même, il servait la cause du mouvement spirite avec une foi inébranlable. Médium, il savait entendre les inspirations des invisibles pour les partager avec son entourage. Sa culture spirite était vue comme une référence et nous avons été nombreux à nous en nourrir.
Après une longue période de fatigue liée à l’âge, le voici maintenant de l’autre côté, retrouvant tous ses amis de route qui ont à ses côtés contribué à faire perdurer la philosophie spirite.