Duo médiumnique : Joël URY & Laurie DUTOIT
Les esprits : Mes chers amis, ce que vous nommez le spirituel s’est toujours manifesté d’une manière sporadique sur Terre. Le miracle a été de tout temps la source d’investigations, plus ou moins bien documentées. Le phénomène n’interagissant pas directement avec la demande, grand nombre de cas d’interventions spirituelles furent sanctifiés, créant par la suite toute sorte de légendes.
La manifestation permanente de l’esprit sur Terre, celle qui ne suscite aucun doute, qui se produit spontanément et sans attendre ; est la vie biologique, pour ne pas dire l’expression de la matière en général.
Les quelques phénomènes se manifestant en semblant contourner les lois de la nature ne font, en fin de compte, que de démontrer l’inexactitude de vos sciences. L’observation du monde par l’homme créée depuis toujours un modèle cérébral que vous ne pouvez éteindre, annihiler ou élargir, puisqu’il est la base de votre existence.
La transcommunication est aujourd’hui, une énième manifestation du spirituel, rendue possible par l’évolution de vos outils de communication. Depuis toujours, ces inventions se sont vues « piratées » par des informations incorporelles. La manière impromptue de ces échanges engendre le doute, puis la recherche, un schéma récurrent.
Aujourd’hui plus qu’hier et grâce aux connaissances de l’homme, la question reste posée en tout domaine. La vie est-elle éternelle, non pas dans sa seule manifestation, mais en son principe fondamental ? Une question à laquelle vous ne pourrez répondre en l’état, puisque aucun outil n’est encore inventé pour ce faire.
Sachez que le travail que nous faisons ensemble n’est pas pour conforter un principe, un calcul, une démonstration, mais bien au contraire pour montrer qu’il existe autre chose, bien plus à découvrir et que l’utilisation de vos outils scientifiques, même d’une façon rudimentaire, ne sont qu’une étape et non une fin en soi. Lorsque vous inventerez d’autres outils encore plus performants et bien nous les utiliserons dans une mesure qui vous dépasse. Pour l’heure, notre seul levier éternel ici-bas c’est votre propre esprit, vos appareils n’en sont qu’un truchement.
Laurie : Merci. La première question que nous avons préparée concerne le larynx virtuel, auriez-vous un conseil à nous donner sur le dispositif du larynx que nous avons mis en place ?
Les esprits : Comme nous venons de le transmettre par écriture, notre seul vrai levier est votre esprit. Celui-ci agit en prise directe avec la matière, sa constitution, son état reconnu. Aussi votre enthousiasme, votre entrain, votre foi nous est essentielle, puisqu’elles nous permettent, en quelque sorte, de mieux nous adapter à votre échelle.
Comprenez que bien que si nous existons d’une certaine manière « matériellement », nous ne pouvons percevoir votre monde dimensionné que par l’information qu’il véhicule. Celui-ci est confiné par vos sens et votre observation. Vos appareils sont donc rendus comme tel que par vos propres sens. Voici pourquoi il n’est pas idiot d’accepter que notre message est avant tout transmis en vous, en votre esprit que physiquement et qu’ainsi vous pourriez très bien le comprendre avant même de le voir ou de l’entendre dans vos expériences. Plus vous serez ouvert à nos sollicitations et plus votre matière se conformera à ce que nous voulons produire.
Prenons l’exemple de la boule de cristal. La personne qui perçoit des formes en la regardant voit réellement quelque chose ! C’est son esprit qui induit ses formes. Certaines seront des illusions, d’autres de véritables informations. De même, que ce soit pour l’image ou le son, ces manifestations proviennent de votre esprit, donc du nôtre, pour ensuite et selon la force émise, devenir physiques.
Pour conclure, il est très important que vous vous accapariez le dispositif mis en place pour que nous puissions le moduler le plus facilement possible. Sachez que nous avons déjà réussi à nous manifester, cependant vous ne comprenez pas nos interventions. Il faudrait alors être bien plus attentif.
Laurie : Vous pouvez nous donner un exemple de ce qu’on aurait loupé ? Vos interventions sont-elles des bribes de phonèmes disparates ?
Les esprits : Oui.
Laurie : Une question un peu plus concrète, pensez-vous qu’installer un plexiglas devant le larynx pour protéger les capteurs de pression des variations de pression atmosphérique serait utile ?
Les esprits : Oui, il serait aussi utile de vous aider en installant un dispositif susceptible de reconnaître certains mots. Nous ne maîtrisons pas votre temps et nos interventions peuvent durer beaucoup plus en longueur Il arrive que certains esprits utilisent toute votre expérience pour produire un seul mot ou ne diffuser qu’une information. Nous passons notre temps à annuler vos demandes.
Amar : Je n’ai pas très bien compris la première partie de la réponse.
Les esprits : Mon ami, avec ou sans plexiglas, votre dispositif nous est invisible. Qu’il soit le meilleur pour vous, c’est l’essentiel, nous nous adapterons.
Amar : Donc est-ce que ça voudrait dire qu’au lieu de connecter aux capteurs des phonèmes, on pourrait connecter directement des mots fréquemment utilisés pour aller plus vite et plus simplement ?
Les esprits : C’est une idée, oui, mais nous pourrions alors manquer de latitude dans la manifestation.
Laurie : Pour nous aider à comprendre votre utilisation du larynx, la façon dont vous vous l’utilisez, pouvez-vous nous préciser comment vous parvenez à identifier un capteur pour tel phonème ?
Les esprits : Oui. Nous sommes en quelque sorte en vous. Nous vous traversons et en même temps nous sommes émis dans tout l’espace de votre cellule. Nous sommes, rappelez-le-vous, bien plus proches de la particule que du fantôme hurlant et parlant. De ce fait, nous évaluons vos outils et agissons dessus en nous aidant de vos sens. Le reste se passe dans ce que vous nommez l’infiniment petit.
Amar : Mais si vous fonctionnez avec nos sens, cela suppute que nous savons avant nous-mêmes ce que vous voulez dire ?
Les esprits : Oui.
Laurie : Comment savoir si c’est notre esprit ou le vôtre ?
Les esprits : Mon amie, peux-tu inventer la réalité objective de tout à chacun ? L’important n’est-il pas le message donné ? Et celui-ci est-il pertinent ou pas ?
Laurie : Aujourd’hui nous procédons ainsi : lors de l’expérience nous vous demandons si vous pouvez nous faire une combinaison de phonèmes, par exemple un mot avec le son « oi », le son « ch ». Est-ce qu’il vaudrait mieux demander un mot direct ou une phrase ?
Les esprits : Oui, et attendre son application.
Laurie : Donc éviter à chaque fois de changer de mot toutes les minutes, mais plutôt essayer de rester sur un mot sur toute l’expérimentation ou au moins pour l’expérimentation de la personne qui est dans la cellule ?
Les esprits : Oui, lorsque vous entendrez le mot « transcommunication », même sur une heure d’enregistrement, aurez-vous encore un doute ?
Laurie : Pourquoi vous nous dites « même sur une heure d’enregistrement », puisqu’on l’entend en direct ?
Les esprits : Et bien le début du mot sur les premiers instants de votre séance, la suite vers le milieu par exemple, et la fin presque au bout de votre séance. Nous vous le disons, nous ne mesurons pas votre temps. Dix minutes sont pour nous inexistantes. De ce fait, nous mouvoir ici-bas pourrait être mesuré en année de votre cloître temporel. Encore une fois, seul votre esprit qui est la corde sensible de toute conscience reste une évidence conceptuelle pour nous.
Cathy : Julien nous a expliqué comment il se communiquait par l’intermédiaire du larynx. Vous nous dites que vous utilisez nos sens, par contre il me dit qu’il ne me voit pas, comment je peux faire pour l’aider à se communiquer ?
Les esprits : En premier lieu, être là et observer. En second lieu, être concentré sur votre dispositif. Puis être attentif à vos données. Encore une fois, vous devez bien comprendre les échelles de valeur temporelle. Ne pensez pas que l’esprit soit rapide, c’est tout le contraire.
Laurie : Merci. La prochaine question concerne les formes aléatoires qui est un autre souci pour nous. Nous ne sommes pas entièrement satisfaits du nouvel algorithme qui a été mis en place, on aimerait savoir comment vous le trouvez et si vous avez des conseils à nous donner.
Les esprits : À quoi servent ces formes théoriquement ?
Laurie : C’est-à-dire ? Pour vous ? Pour la manifestation ? À elles toutes seules elles ne servent pas à grand-chose, mais cumuler à la brume et au laser et à la strioscopie c’est…
Les esprits : Elles sont pour nous une matière malléable, devant nous servir à former un message. Celles que vous nous proposez sont impondérables pour nous. Nous sommes obligés d’en effacer les contours pour espérer capter votre attention. Rendez-les-nous plus malléables, inspirez-vous de votre installation sonore. Car c’est encore à travers vos sens que nous mesurons ce qu’il est possible de faire. Si votre support est contraignant pour vous, il le sera pour nous. Mais si nous pouvons davantage agir dessus, nous aurons une plus grande latitude dans le choix de nos messages. Comprenez aussi que certains visages ont été pensés depuis bien longtemps par certains d’entre nous.
Les esprits : Mes chers amis, le sujet est vaste, compliqué, éternel. Ne pensez pas que l’esprit soit réduit au substrat d’une individualité humaine, à un souvenir enjôleur, à un amour perdu. Si effectivement toutes ces choses y existent éternellement, sans aucune coupe, sans aucune soustraction, il y a mille autres choses que vous ne soupçonnez pas.
Votre éducation, vos croyances, vos philosophies, vous poussent à voir et comprendre qu’une petite partie de ce présent perpétuel et nous nous prêtons au jeu par charité. Parce que ceci est le sens de l’évolution des hommes, des femmes, des animaux et tout ce qui existe. Mais ne réduisez pas la réalité de l’esprit à ces effets insignifiants, car l’unité est tellement plus merveilleuse !
Travaillez à cette cause, car elle est un trait de lumière qui tôt ou tard viendra titiller les intelligences fébriles des âmes de bonne volonté. Elles porteront alors un coup décisif sur la découverte de ce qui sauvera votre humanité.
Tardieu et Sébastopol.