Une avancée compliquée, mais un montage gagnant!

Mardi 8 septembre

Depuis le début de la construction de notre cellule itinérante, nous nous réunissons le mercredi soir, voir même certains samedis. Nous ne comptons pas notre temps afin d’espérer voir aboutir ce dispositif avant la fin septembre. Mais cette noble intention ne tient pas compte des tâtonnements indissociables à la recherche en elle même. Nous sommes sur un prototype, lui même directement inspiré d’un autre prototype non encore abouti. Ce qui nous met dans des situations pour le moins périlleuses, non qu’elles soient insolubles, mais demandant un ressort que le temps ne nous permet pas (du moins dans l’optique d’être prêt coute que coute pour fin septembre).
Cet article fait le point sur deux soirées de travail, le mardi 8 et mercredi 9 septembre. Nous commencions donc par rectifier certains désagréments observés lors de la mise en route du brumisateur (Changement du ventilateur et de sa fixation ainsi que le joint de silicone sur l’embout d’arrivée de la brume). Cette partie fut la plus facile, la brume était bien générée et propulsée dans le tuyau. Le reste nous posait quelques problème. Le plus important était le placement et la fixation des nouvelles caméras. Il faut avant tout savoir qu’à ce moment là, nous ne possédions pas le dit matériel. Nous démontions (moment délicat…) une des caméras de la Cellule de contact (la grande qui se trouve dans notre local et qui est non déplaçable). Il fallait absolument (et pour savoir quoi faire pour la suite) observer le comportement de l’ensemble avec une caméra de qualité et surtout « réglable ». La première constatation est que ces caméras sont beaucoup plus grosses et lourdes. Impossible de les placer à coté des éléments optiques du laser. Nous décidions donc de les fixer (« la fixer » puisque nous n’en avions qu’une ce soir là) de l’autre coté de la grille, de part et d’autre du projecteur vidéo. Une fois câblée au mélangeur vidéo, nous remarquions avec plaisir la qualité du rendu. Nous obtenions une image fine avec un tirage optique très large (possibilité d’avoir une image nette même à fond de zoom malgré un recule de moins de 40cm). Nous y étions, la caméra était câblée, le cheminement laser réglé. Nous fermions le couvercle de la cellule itinérante, placions le tuyau de la brume dans l’embout d’entrée et observions le résultat…

Pas fameux

Malgré la qualité de la caméra, la brume était pour ainsi dire invisible (comme la semaine dernière). Le panache était puissant mais la brume trop éthérée. La caméra ne la « captait pas ». Nous rajoutions de la lumière grâce au ruban de LED (prévu comme support lumineux RVB) mais rien n’y faisait. Manifestement la brume ne convenait pas. Nous décidions, dans notre lancée, de tester l’ensemble avec le générateur de brume de la Cellule fixe (matériel professionnel avec un débit de brume largement supérieur). Le démontage de celui-ci fut délicat. Nous le placions sur le couvercle de la Cellule itinérante. Une fois en route nous pouvions observer sans mal la brume s’émanciper dans la cellule au travers le moniteur de contrôle. Malheureusement, le débit était tel, que la Cellule se recouvrait d’humidité très rapidement. Tout était trempée et l’expérience fut avortée.

Premières constatations

  • Le point positif est que les caméras achetées (les mêmes que celles utilisées dans la Cellule de contact) ont trouvées leur place dans la Cellule itinérante. Des rotules de maintient ont été commandées en expresse et devraient êtres montées rapidement.
  • Le point négatif est sans contre dit la « brumisation ». Le test que nous avons effectué n’est pas concluant, mais c’est déroulé avec un montage non terminé. En effet, le cheminement laser est approximatif. Nous attendons encore de remplacer les lentilles divergentes et leurs supports. Au moment où nous avons réaliser le test, nous n’avions qu’une caméra (il nous en faut deux). Nous n’avons toujours pas trouvé l’emplacement de l’éclairage LED. Si nous suivons l’exemple de la « grande Cellule » nous devrons très certainement éclairer au plus près la brume, et ce, directement dés sa sortie du tuyau.

Conclusion

Tout ceci peut fonctionner (n’oublions pas l’apport spirituel indispensable pour la réussite du contact). Une fois tous les éléments techniques en place, nous devrons trouver impérativement le bon réglage. Ce sera une question d’équilibre délicat, que nous ne trouverons pas du premier coup assurément. Comme pour la Cellule fixe, il faudra une multitudes d’expériences pour trouver le bon. Pour l’heure, le plus important est de posséder un dispositif en ordre de marche.

Mercredi 9 septembre

Une belle promesse, il était temps…

L’ont dit souvent que la nuit porte conseil, celle de ce mardi soir avait été fructueuse. Une pensée lancinante était venu traverser l’esprit de Joël, sorte d’avertissement sous la forme d’une intuition bien à propos. « le cadrage des deux caméras est primordiale… » et encore, « l’éclairage de la brume est essentielle… » Deux pensées au timbre lointain, venant rajouter à l’anxiété du moment. Le temps pressait et il fallait avancer pour être prêt le jour J. Joël faisait part de ces deux pensées intrusives à l’ensemble de l’équipe. Nous étions tous d’accord, le cadrage et l’éclairage devaient être important, oui mais comment trouver la bonne formule?
En fait, et nous l’avions quelque peu oublier, il fallait suivre l’exemple de la Cellule fixe. celle-ci donnait déjà des résultats très satisfaisants et avait aussi, à son heure, traverser bien des remises en cause en vue de son élaboration. Puisque la Cellule itinérante reprenait les mêmes caractéristiques que sa grande sœur, il fallait tout simplement « copier » son montage. Nous avions donc une direction concrète pour ce qui était du cadrage et de l’éclairage. Pour ce dernier, nous décidions de construire un puits de lumière au travers duquel la brume sortirait et serait donc éclairée dés sa production. Pour le cadrage, nous devions tout simplement « serrer » la focale sur la base de ce puits, filmant ainsi la brume dés sa sortie (là où elle est la plus active).
La construction de ce puits de lumière terminée (très esthétique d’ailleurs-voir les photographies), nous le fixions sur la Cellule. Le conteneur du brumisateur était ensuite mis en eau et le tout lancé. Nous attendions « religieusement » le résultat… Magnifique, la brume était enfin bien visible, les volutes onctueuses. Quelques réglages fins au niveau du diaphragme de la caméra et le contraste était fait. La lumière diffractée du laser était pourtant mal réglée (ce qui donne les deux taches vertes sur l’image TCI en dessous), mais l’ensemble était concret.
Il fallait en avoir le cœur net, aussi nous décidions de « brancher » la Cellule itinérante sur l’enregistreur de sa grande sœur et de réaliser un clip d’essais. Le ventilateur était lancé; une, deux, trois, quatre secondes d’enregistrement et nous le stoppions (le ventilateur). Cinq, six, sept et huit secondes d’enregistrement en continu pour enregistrer la fin du mouvement des volutes de la brume. Nous y étions, un visage (même très flou) apparaissait sur une image de l’enregistrement, à l’instant même où la brume s’émancipait dans la cellule (ventilateur coupé). Une certaine ferveur nous envahit. Pour la première fois, la Cellule itinérante nous donnait matière à l’étude. Une invitation à l’espoir et le réconfort que le système fonctionne. Nous étions en possessions d’un deuxième prototype de captation TCI embarqué avec toutes les implications que cela suppose (voir les derniers comptes rendus des expériences en écriture automatique qui traitent du sujet)

Dernière ligne droite

Reste cependant à placer les éléments définitifs (pas encore livrés) dans la Cellule. N’oublions pas le son, qui ne doit pas être en reste. D’ailleurs nous nous sommes aperçu, ce soir là, que le micro prévu pour l’installation ne fonctionnait pas. Nous en avons prévu un second, cette fois-ci testé et en état de marche (voir la photo) Mais déjà nous pouvons assurer le fonctionnement de celle-ci, un challenge réussi et ce n’était pas gagné…Nous continuerons les articles explicatifs pour dépeindre jusqu’au bout la mise en œuvre de ce travail collectif. Merci à tous.